7’ de lecture - « Hum(o)eurs » : Pourquoi, vous levez-vous chaque matin ?

7’ de lecture

« Hum(o)eurs » : Pourquoi, vous levez-vous chaque matin ?

Ceci est une des questions que je pose depuis 2019 aux chefs d’entreprise, CEO, administrateurs, responsables comm’ que je rencontre. « Si vous voulez que je mette en place une communication qui a du sens, dites-moi pourquoi vous vous levez chaque matin ? Sinon, autant jeter votre argent par la fenêtre ! ».

La formule peut paraître provocante mais elle m’habite encore davantage depuis le mois de mars.

D’abord parce que la routine peut vite devenir morbide. Mais surtout parce que début 2020, nous avons vécu une crise exogène inédite à laquelle nous avons dû faire face… pour survivre. Pour paraphraser Darwin, les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. Il en est ainsi aussi en écologie des entreprises comme cela a été développé par Morgan dans ses théories de l’organisation.

Nous adapter, évoluer, changer pour survivre. Voilà quel a été notre chemin ces derniers mois. Cependant, nous ne naissons pas tous égaux face à la santé, nous n’avons pas tous le même patrimoine génétique, nous n’avons pas tous le même soutien social et professionnel, nous n’avons pas tous la chance de nous réfugier auprès de nos proches, de notre famille.

Et à côté des crises exogènes, comme le COVID-19, nous ne sommes pas à l’abri de crises endogènes : crise identitaire, de couple, familiale ou à l’intérieur de notre entreprise.

Bref, tout ceci est beaucoup pour un seul homme. Et pourtant, si vous voulez vivre et aller de l’avant, il faut vous adapter !

Alors, pourquoi vous levez-vous chaque matin ? Mais, bon sang, répondez à cette question ! Car elle se pose encore davantage depuis le coronavirus.

A mon tour, je vais répondre à cette question. Mais avant cela, je vais vous faire part de mon sentiment et vous dire pourquoi cette question est encore plus prégnante aujourd’hui. Je vais évoquer 2 choses : le redéploiement économique de Liège d’une part et le Tsunami digital que nous avons opéré (subi ?) en l’espace de quelques semaines.

Je commencerai donc par vous parler de Liège. Cette terre a accueilli mes grands-parents. Je suis désormais un de ses enfants. J’y suis attaché et sans en faire des tonnes, je vous avoue vibrer pour ma terre et vouloir le meilleur pour elle, notamment sur le plan social et économique.

Aujourd’hui, nous devons nous préparer à une crise économique sans précédent. Certains y font malheureusement déjà face. Cette crise économique nous invite sans attendre à « travailler » les piliers du déploiement-redéploiement économique : les industries du futur, la transition énergétique (qui est obligatoire car d’ici la fin du siècle, glaciers et calottes glaciaires vont continuer de fondre, provoquant selon Jacques Attali, une élévation du niveau des mers de près d’un mètre, menaçant 136 métropoles côtières), la logistique, les biotechnologies et la santé, le creative digital, les industries culturelles, l’aménagement du territoire et la reconversion de terrains industriels.

Il est urgent de mettre du coeur à l’ouvrage. Pourquoi ? La révolution digitale, l’uberisation de la société (qui fragilise le financement de la sécurité sociale) et la transition environnementale auront un impact majeur sur l’emploi, autant d’éléments qui conjugués à la crise sanitaire, à la crise économique et à l’affaiblissement de l’Etat Nation nous invitent à réfléchir sans délai aux actions à mener en faveur de notre monde. En faveur de notre économie également, car à mes yeux, avoir une place dans notre société passe par un emploi pour toutes et tous.

Liège a des forces incontestables : ces derniers mois nous avons démontré notre réactivité sur le plan sanitaire et pharmacologique, sur le plan IT et sur le plan de la logistique. Certaines entreprises vivent une phase de croissance marquée et au même moment, d’autres boivent la tasse, comme les industries culturelles, ou les hôtels des grandes villes pour ne citer que 2 exemples.

Je vous ai parlé de révolution digitale ? Le terme est faible. Nous assistons actuellement à un Tsunami digital ! Vous le savez, le contexte digital a fortement évolué ces derniers mois. Aujourd’hui, on fait connaissance « On-line » avec l’espoir de se rencontrer « Off-line » ! Distanciation sociale oblige : nous ne savons pas exactement quand les events programmés hier pourront être organisés demain. Et soyons francs, ils ne seront pas « comme avant » !

J’aimerais juste m’arrêter deux minutes et réfléchir avec vous à ce qui qui nous est arrivé. Réfléchir aussi à ce qui nous attend aussi les prochains mois.

  • Nous avons vécu un Lockdown.
  • Nous avons vu des activités décoller (logistique et business on line).
  • Nous avons vu des restaurateurs qui pour survivre ont été contraints de se lancer dans l’on-line, le delivery et la digitalisation.
  • Nous avons vu des entreprises qui planchaient sur le télétravail depuis cinq ans, qui ont dû l’installer en moins d’un mois.
  • En 6 mois, l’évolution du monde s’est accélérée de 6 années ! Smartworking & Teams Meeting ont donné un nouveau visage à notre boulot à tel point que les fournisseurs d’accès internet se demandaient si leur réseau allait suivre la demande.
  • Nous avons vu nos voisins applaudir au pied de leur porte. Et puis, nous ne les avons plus vu.
  • Nous avons vu des gens ralentir et être heureux. Nous avons vu des gens ralentir et souffrir. Bref, des gens au ralenti mais toujours agités.
  • Nous avons assisté au Tsunami digital le plus puissant depuis 10 ans avec l’apparition de nouveaux canaux de promotion et de diffusion nécessitant des compétences spécifiques passant par le Copymastery pour optimiser le SEO, le Facebook Advanced, le Google Advancedl’Instadvanced, le Tik Tok Pro et le Traffic Analysis incluant le Funnel Marketing et le Lead Generation. Rien que ça en quelques mois !

La vérité (oui, je la détiens :)… Pour celles et ceux qui me connaissent, ils savent que c’est de l’humour (humilité, Gianni !). La vérité (ceci est donc une expression) est que nous sommes face à une nouvelle distribution des richesses dans le monde. Les médias traditionnels souffrent et plongent alors que les médias digitaux et sociaux ainsi que les market place progressent pour certains de façon fulgurante. En un mois, nous sommes entrés, contraints et forcés par le coronavirus dans une nouvelle décennie. Pour ce citer qu’un exemple, sous le soleil d’Italie, les ventes online ont augmenté de 90%. En avril, toujours en Italie, on recensait 1,5 million de nouveaux consommateurs !

Il est évident que des consommateurs retourneront, et sont déjà retournés, vers la consommation physique. Mais il est vrai aussi que certains d’entre nous ont définitivement changé leurs habitudes.

Alors quelle direction prendre ? Que se passera-t-‘il dans les prochains mois ?

  • Dans le monde du marketing, il faudra se réinventer On-line. Les mesures de confinement dureront encore des mois. Et le coronavirus sera présent, encore de nombreux mois, comme le virus de la grippe. Il faudra plusieurs années pour qu’il soit totalement sous contrôle.
  • Dans le monde du marketing, vous chercherez celles et ceux qui détiennent des compétences clés, celles nécessaires à votre survie, votre notoriété, votre développement. Il s’agira de chevaucher le changement et de ne pas le subir.
  • Les formations dans le domaine du digital vont exploser. Car l’industrie 4.0 frappe à la porte, et parce que nos habitudes de consommation ont changé, définitivement.
  • Ceux qui seront à la manoeuvre de ces nouvelles compétences survivront. Ils participeront à l’accélération de la décennie. Les autres… la constateront. Il sera important de ne pas être dans le position de Blackberry qui n’a pas compris la puissance du positionnement d’Apple quand Steve Jobs et son équipe lancèrent leur App Store. D’autres exemples existent comme Blockbuster face à Netflix.
  • Les nouveaux business modèles changeront, nos styles de vie aussi. Travailleurs nomades, @home, en office, parfois digital collectif, parfois seuls (attention y compris dans sa tête, vive l’isolement social !).
  • Nous choisirons quand et comment nous voulons travailler, avec nos smartphones, nos AirPods, sur un vélo d’appartement, derrière un bureau, avec nos collègues, les pieds dans l’eau. Le rythme de vie sera central. Le rythme de nos vies sera central, bon sang !
  • Nous n’assisterons pas à une croissance ou à une crise sectorielle. Mais à un changement démocratique. Car au final, le peuple auquel nous appartenons décidera peu ou prou de son sort !

Pourquoi je me lève chaque matin ? A mon tour de répondre à cette question. 

Ces derniers mois ont été très durs pour tout le monde. Il y a ceux qui ont vu leur salaire inchangé en travaillant de chez eux, ceux qu’ont perdu leur job et ceux qui ont dû travailler le double pour le garder.

Ces derniers mois, on a réfléchi, pensé, digéré « Digital ».

Chez nous, les murs qui séparaient le travail du temps libre sont devenus plus subtils voire friables.
Click Facebook
Click Outlook, j’ai 6 mails.
Click Amazon, je trace ma commande.
Click Messenger, Papa on mange quoi ?
Click iPhone, on m’appelle.
Click Apple, la mise à jour Teams est devenu une urgence.
Click Vacances, c’est quand ? Il y a quand même beaucoup d’avertissements sur Booking.
Click réservation sport. Ah non, je ne peux plus y aller.
Click Apéro virtuel ?
Click Stop ! Mais Stoppeeeee !!!

Fabio Volo, un auteur italien avec qui je partage le même âge, a écrit voici 15 ans : « Si je ne comprends pas le sens de la vie, je chercherai au moins à en donner un à la mienne ».

Je me lève chaque matin parce que j’ai une passion pour l’activité économique de ma région, de mon pays. Parce qu’elle est génératrice d’emplois. Et parce que l’emploi donne la possibilité à chacune et chacun de trouver une place dans la société, si le souhait est de la trouver à travers une activité professionnelle. Alors je me lève chaque matin pour y contribuer, à travers la stratégie et la communication.

Ce qui nous unit avec mon équipe, c’est trouver la bonne stratégie de communication, pour organiser les outils, leur diffusion, produire en étant créatifs, impacter l’environnement et analyser cet impact. Mais ce qui nous unit aussi c’est le fait que nous sommes devenus des compagnons. Compagnons entre nous mais aussi compagnons de route avec celles et ceux qui nous font confiance. Ensemble, nous tissons des liens forts avec un souci chevillé au corps : celui d’être des compagnons… professionnels évidemment ! Et plus le temps passe, plus ce constat me donne le vertige car à chaque moment je mesure la confiance qui nous est octroyée.

Vous savez, le sens de notre vie, finalement, pour nous qui travaillons à Oh! Médias est simple : nous sommes juste l’histoire de ces êtres humais qui ont réalisé le rêve qu’ils avaient enfoui dans un tiroir.  Celui de contribuer modestement à l’activité de notre territoire à travers la communication, celle qui contribue à donner une place à chacun dans la société.

On a ouvert ce tiroir pour innover, se faire une place sur le marché et devenir les compagnons de route de plus de 50 institutions et entreprises en 3 ans. Chaque jour nous mesurons cette responsabilité et ce bonheur, qui est le fruit de notre travail, de notre passion et de la confiance qui nous est octroyée.

 

Et demain ? Nous continuerons à être ces gens ordinaires qui vivent des choses pas tout à fait ordinaires. Et qui atteignent des résultats extraordinaires. Parce qu’on aime notre métier et parce qu’aujourd’hui nous répondons déjà, grâce à nos nouvelles solutions développées pendant l’été, à ce monde qui aura désespérément besoin de personnes qui détiennent les compétences pour penser hors des sentiers battus, s’émanciper des schémas, abattre les lieux communs, en utilisant les outils qui aujourd’hui sont dans les poches de tout le monde, mais encore méconnus par la majorité.

Nous sommes prêts, pour l’activité économique de demain, dans le Tsunami digital qui bouleverse nos habitudes. Vous voulez un exemple ? Nous venons de développer une nouvelle solution de live, appelée « Phyrtuel ». A la fois physique, virtuel et sécurisé.

Mais, sur ce, je vous laisse. Car je n’ai qu’une seule envie : vous rencontrer, « Off line », pour vous demander, à votre tour :
pourquoi vous levez-vous chaque matin ?

 

Gianni Ruggieri
Administrateur délégué